Dîner débat du 28 novembre 2006 : Les ateliers finance du CEDRE







AGF Private Banking, 20 rue Le Peletier - 75009 PARIS

Quel intérêt peut-il y avoir à rapprocher les réseaux et les fonds d'investissement ?
Le capital investissement. Comment les fonds et leurs financements ont-ils permis à des franchiseurs de se développer  ?
Valoriser au mieux son entreprise avec l'aide d'un fonds puis transmettre son réseau : une opération stratégique et patrimoniale.


C'est au sein du magnifique bâtiment de l'AGF Private Banking dans le 9ème arrondissement de Paris
que s'est tenu le dernier dîner-débat du CEDRE avec toujours plus d'intervenants et de participants
(75 participants dont 60 franchiseurs).
La parole était cette fois aux représentant des Fonds d'investissement qui ont livré leur savoir ainsi que
leur expérience à un auditoire passionné.

La question se posait en ces termes : Quel intérêt peut-il y avoir à rapprocher les réseaux et les fonds d'investissement ?
Après avoir planté le décor et rappelé à tous les enjeux de la franchise opposant solidaristes et volontaristes et surtout le message très positif sur « l'institution de la franchise » du Président de la Cour de Cassation, Guy Canivet lui-même, Maître Olivier GAST, Président du CEDRE, donna la parole à M. Dominique LARUE du groupe AGF Private Banking et partenaire du CEDRE pour lancer le ton du thème de ce soir : Gestion d'un patrimoine professionnel et utilisation des Fonds d'investissements.

La gestion d'un patrimoine professionnel amène nécessairement à faire ce constat : « Il arrive un moment dans la vie de l'entreprise où il faut aller au-delà des concepts et créer de la valeur économique, créer du patrimoine et le valoriser ».

Pour cela explique-t-il, différentes options sont à envisager :
- on peut rechercher un partenaire financier,
- ou alors, rechercher un partenaire interlocuteur. Ce choix dépendra, d'une part, de ce qui est recherché et d'autre part, de la manière dont on souhaite travailler.

Cherche-t-on en priorité à être maître de ses décisions, cherche-t-on avant tout un appui relationnel ou stratégique ?

Autant de questions auxquelles les entreprises sont confrontées et qui les amènent nécessairement à se poser un jour la question du recours à un fonds d'investissement.
Sur ce, M. LARUE rappelle à tout un chacun les diverses phases d'une opération capitalistique :
- la dimension juridique et réglementaire
- la dimension « patrimoniale » qui n'a d'autre but que de « préparer aujourd'hui et demain » et qui nécessite de se pencher sur quatre problématiques : protéger et accroître le cas échéant son patrimoine privé ; penser à une rémunération spécifique et à des revenus différés ; rechercher une assurance ad hoc ; préparer sa sortie et son optimisation fiscale.

> Forts de ces enseignements ou rappels liminaires, la première table ronde du dîner-débat de ce soir s'engagea avec pour thème directeur :
Le capital investissement. Comment les fonds et leurs financements ont-ils permis à des franchiseurs de se développer ?

Pour répondre aux questions des directeurs de réseaux, trois spécialistes des fonds d'investissement, Frank DEPERIER (Capital Partner), Frank URBANSKI (fonds d'investissement EVOLEM) et Eric DEJOIE.
Tous se sont trouvés d'accord pour dire que beaucoup de PME en France seraient concernées par le capital investissement et pourraient tirer profit de cette forme d'association avec un partenaire financier.
Cette association permet en effet d'effectuer une augmentation de capital à laquelle des financiers viennent souscrire.
En tant qu'investisseurs, ces partenaires entrent dans le capital pour gagner de l'argent et attendent une marge de 20 à 25 % par an.
Il s'agit du rendement annuel i.e. le rendement moyen investi à la sortie.
Cependant, et là encore l'ensemble des intervenants concernés s'accorderont à le dire, 76,10 % des investissements sont inférieurs à ce taux attendu.
Malgré tout, la patience est d'or dans ce secteur qui rejoint sur ce point celui de la franchise, et l'horizon minimum des investisseurs est de 3 à 5 ans.

On aura également noté la présence lors des débats, de jeunes réseaux spécialisés dans le service à la personne, apportant avec eux des spécificités et difficultés particulières que Maître Menguy, Avocat à la Cour (Cabinet Gast), a très clairement exprimées.
Il a en effet choisi à cette occasion d'éclairer l'assemblée sur la problématique du contrôle des flux financiers dans ce type de services.
Prenant l'exemple d'un service de cours particuliers à domicile, il explique que le franchiseur garde pour un moment l'argent (reversant directement à l'Etat le montant des cotisations salariales) versé par les parents en guise de contrepartie aux cours donnés à leur enfant.
Dès lors, Maître Menguy attire l'attention sur cette question essentielle qui consiste à savoir si le professeur est salarié du parent ou du franchisé. Il s'agit en effet selon lui d'être extrêmement vigilent en ce qui concerne l'organisation des flux financiers.
Pour remédier à ces problèmes d'identification et de qualification propres aux juristes, un système de coupon a été mis en place.
En effet, c'est  lorsque le coupon arrive au franchiseur, que celui-ci décide de la contre-valeur à y attacher dans la mesure où il a lui même déjà été payé.
Ainsi, ce système permet-il d'éviter les requalifications des contrats conclus (contrats de travail...).

> Deuxième table ronde : Valoriser au mieux son entreprise avec l'aide d'un fonds puis transmettre son réseau : une opération stratégique et patrimoniale.
Michel QUINIOU (ex PDG AGATHA) ouvrit cette seconde cession sur le récit édifiant de sa rencontre avec les fonds d'investissement dans le cadre de son réseau AGATHA.
Il amorça ainsi le débat sur des questions brûlantes pour tous les franchiseurs : quels sont les critères retenus par les fonds pour investir ?
Si dans son cas, les critères qui lui ont été avancés ont pu lui laisser un goût amer et une confiance toute modérée dans les professionnels de l'investissement, ces derniers, en la personne de François CAVALIE d'X-ange, de Laurent JAMET et Dominique TRECHOT d'AUCTEOR, rappelèrent la conscience professionnelle et le sérieux de la majorité d'entre eux et livrèrent pour preuve les réels éléments pris en considération.
En premier lieu, selon eux, et le bon sens le confirme aisément, il faut apprécier la qualité et la motivation du personnel dirigeant.
La pertinence de la stratégie est elle aussi envisagée avec une attention particulière, de même que les perspectives de rendement et de plus-value.
Enfin, ne doivent pas être négligés le potentiel du marché et les prévisions de croissance (ex : 150 ouvertures en 5 ans serait une bonne moyenne).

> Pour clore les débats, Maître GAST et M. Charles SEROUDE, consultant en franchise, ont, à la lumière des interventions précédentes, exposé le point de vue des franchiseurs. Que doivent-ils savoir pour négocier l'arrivée d'un fonds ?
Charles SEROUDE de s'interroger alors sur les raisons de la prudence des fonds face à la franchise (méconnaissance en réalité des ratios spécifiques à la franchise). Pour lui, une raison simple : le ratio le plus mal compris de la franchise : royalties payées/ royalties facturées.
Maître GAST répondit quant à lui à la question de savoir ce que doivent financer les fonds. A quel niveau les fonds doivent intervenir dans la franchise ?
Sans conteste pour le Président du CEDRE, leur rôle doit se jouer sur la structuration du franchiseur. Ils doivent être présents pour engager les cadres, managers etc...
Sans que ne soit oubliée la règle d'or de la franchise selon laquelle : « Il faut accompagner la croissance rapide par une bonne gouvernance » !

Lors du cocktail dînatoire, la « curée » des franchiseurs vers les patrons des fonds d'investissement faisait plaisir à voir...

Auteur : Olivia Gast
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