6ème congrès & 13ème trophée (2005) : La franchise à la croisée des chemins





> Téléchargez le Compte-Rendu Scientifique du 6e Congrès de la Franchise et des Directeurs de Réseau et du 13e trophée du CEDRE du 6 décembre 2005 : "La franchise à la croisée des chemins".

> Lire le compte rendu du 13ème trophée du CEDRE


Le 6ème Congrès du CEDRE qui s?est déroulé le mardi 6 décembre 2005 aux Salons Hoche à Paris a été en qualité des intervenants (surtout Monsieur Serge WEINBERG) et du haut niveau des tables rondes un réel succès. La centaine de participants était ravie et tous ont appris beaucoup sur la franchise à la croisée des chemins. Comme les années précédentes, les directeurs de réseau ont ainsi eu l?occasion de se retrouver pour échanger leurs idées. Le thème de ce 6e Congrès : « la franchise à la croisée des chemins » devait être illustrée par les différentes phases de la franchise, à savoir la mise en place du concept franchisable, l'exportation et le financement du développement. Mais avant cela, il était utile de faire le bilan sur ce mode de distribution et rassurer les directeurs de réseau. Une chose est sûre la franchise a encore de belles années devant elle !




Première Table Ronde : Juridique « L'évolution des contrats de franchise »

Avant de poser le débat, Monsieur le Professeur Laurent LEVENEUR, professeur Agrégé, directeur du laboratoire de droit Civil à la faculté de Paris II Assas, directeur du Jurisclasseur Commercial : contrats et distribution, a rappelé les conditions essentielles de validité du contrat posées par le Code Civil qui s'appliquent au contrat de franchise. Selon lui, en matière de franchise, la cause principale de nullité des contrats de franchise semble être le vice de consentement, du fait d'une mauvaise information du franchisé. La question du DIP (document d'information pré-contractuelle), exigé par la loi Doubin du 31 décembre 1989, a donc immédiatement été soulevée. En particulier, il a été fait référence à la difficulté, pour le franchiseur, de répondre à l'exigence de fournir un état du marché local. Martine RACINET, Directrice du Réseau LA MAISON DE LA LITERIE, a offert les réponses à cette problématique en apportant des conseils pratiques à la réalisation d'un état du marché local.

L'évolution des contrats de franchise s'analyse également au regard du contrat lui-même, qui devient de plus en plus prévoyant. Olga RENAUD du Cabinet GAST rappelle qu'il est important de rédiger un contrat le plus complet possible car ce qui n'est pas précisé dans le contrat s'analyse au profit de la partie faible, à savoir le franchisé. Cela permet d'éviter les difficultés d'application des clauses contractuelles. A titre d'exemple, il est important de prévoir que le site Internet sera réalisé sous le contrôle du franchiseur afin de veiller au respect de l'image de marque.



Deuxième Table Ronde : « La mondialisation de la franchise »

C'est un spécialiste de la franchise internationale qui a introduit le débat sur la question de la mondialisation de la franchise. John PRATT, Avocat à Birmingham et Conseil de l'Association Britannique de la franchise, a exposé l'avenir prometteur de l'exportation de la franchise française en faisant le rapprochement avec les Etats Unis et la Grande-Bretagne. Le débat sur la mondialisation de la franchise s'est porté tant sur l'ouverture de franchises à l'étranger que sur la délocalisation de la production.

Dan SUISSA, dirigeant du réseau SOLEIL SUCRÉ nous a exposé les atouts du marché chinois qui répond parfaitement à son concept essentiellement fondé sur une baisse des coûts de production.

Marc AUBLET, Directeur de Développement FRANCK PROVOST et Christophe MAUXION, Directeur du Développement RESTAURANTS LA BOUCHERIE, ont fait partager leurs expériences respectives sur la mondialisation de la franchise qui semble prospère. Selon eux, la renommée de la France, notamment dans la coiffure et la restauration, leur permet de trouver de nombreux candidats à la franchise. Toutefois, des enseignements peuvent être tirés de leur expérience qui révèle l'intérêt de l'ouverture d'un magasin pilote au préalable afin d'étudier le marché local du pays concerné. Surtout, ils ont mis l'accent sur la difficulté d'obtenir le paiement des redevances en matière de prestations de services.



Troisième Table Ronde : « L'ingénierie financière au service du développement de la franchise (LBO, cession de réseau, private equity, banque d'affaires) »

De plus en plus, le développement d'un réseau de franchise doit passer par un appel à des sociétés d'investissement. C'est pourquoi, Serge WEINBERG (WEINBERG CAPTIAL PARTNERS) a exposé les intérêts de la private equity ou de la LBO.
Les Directeurs de réseau ont souhaité rappeler les nécessités d'une bonne stratégie financière et d'un bon partenaire financier qui pourra proposer des réponses adaptées à chaque réseau.

Au-delà du financement, Michel PIGEROL (ex LYNX OPTIQUE) et Jean-Pierre LAVIGNE (ex ELYTIS) ont expliqué les raisons qui les ont amenés à quitter le réseau qu'ils avaient créé. Selon eux, la meilleure solution pour percevoir les fruits du travail de développement qu'ils avaient longuement mis en place était de trouver un acquéreur.

En outre, Michel PIGEROL a lui-même fait l'expérience de la private equity puisqu'il a choisi de réinvestir ses fonds propres dans l'enseigne prometteuse LE PIMENT BLEU qui développe un concept d'épiceries des saveurs venues des quatre coins du monde.

Pour conclure le débat, Edmée LEFRANC (DRESDNER PRIVATE BANKING) a exposé les raisons qui amènent les franchisés à exporter leurs capitaux, à cause d'une fiscalité beaucoup trop lourde en France.



Le congrès et la remise des trophées ont été suivis par un Dîner de Gala animé par la musique brésilienne et des danseurs et danseuses de samba qui ont entraîné les congressistes dans une folle farandole collective.

L'invité vedette Michel DESSOLAIN, Directeur Général d'UNIBAIL, a choisi de prendre la parole entre le fromage et le dessert. Il a mis en avant les restructurations de nombreux centres commerciaux dans le but de créer un univers agréable et de faire de ces endroits un véritable lieu de vie pour le visiteur. A titre d'exemple, il a cité le grand succès que connaît un centre commercial depuis qu'un centre équestre y a été installé. D'après lui, il s'agit là de la réponse à une demande du consommateur, qui souhaite prendre du plaisir en faisant ses achats.

Son intervention lui a donné l'occasion d'expliquer son point de vue sur les nouveaux baux commerciaux et leur fameuse clause d'arbitrage qui a suscité de vives contestations. Si l'arbitrage peut procurer certains avantages, il précise que la clause compromissoire va augmenter considérablement le nombre de contentieux entre les bailleurs et les locataires. Il rappelle que les bailleurs et locataires transigent régulièrement et que seuls 3% des litiges aboutissent à un contentieux. Il conclue alors que la clause compromissoire n'est pas forcément une bonne chose et qu'il comprend mal les bavardages excités de certains autour de cette question.
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